mercredi 4 février 2009

REPO ! THE GENETIC OPERA


Sous-titre : Toute honte bue
Genre : Objet Filmiquement Nocif

Un vingt-et-unième siècle apocalyptique, un monde dévasté par une épidémie qui provoque un dysfonctionnement des organes. Résultat : dix millions de morts sur le globe. Dans la panique générale émerge une société, GeneCo, qui prévoit la transplantation d’organes par profit. Dictant ses propres règles, la multinationale prévoit de récupérer les organes des mauvais payeurs. Des agents, appelé Repo Man, sont chargés de cette repossession qui entraîne inéluctablement… la mort du possesseur.


Il est parfois des films dont on se demande comment il ont pu voir le jour alors que les ténèbres éternelles auraient du les ensevelir à jamais. « Repo ! The genetic opéra » est plus qu’un film, c’est un concept de la ringardise totale, un sommet de mauvais goût qui semble volontaire qui plus est, un abîme de débilité, un pic de la mièvrerie associé à une puérilité de tous les instants. Une « œuvre « écrite directement au balai de chiottes par un collégien oscillant entre une poésie de midinette et des fantasmes de gamin de 13 ans.

Oyez ! Oyez ! Le dénommé Darren Lynn Bousman, connu pour être champion du monde du triple Saw, clame sur tous les toits et à qui veut l’entendre (oui qui ?) qu’il ne veut pas être considéré comme un réalisateur de films de tortures, que lui n’a jamais voulu ça, qu’il est avant tout un auteur et que bordel il va le montrer en montant le nouvel « opéra rock « du futur ! Un revival génial dont la vision enchantera les amoureux de comédies musicales rock horrifique façon « Rocky horror pictures show « ou « Phantom of paradise «.

Tout ça c’est bien beau et l’on peut toujours applaudir l’audace d’un tel projet. Sauf que « Repo ! the genetic opéra « c’est « Notre-Dame de Paris « ( pas le livre, le truc sirupeux de Richard Cocciante avec Garou et Patrick Fiori ) à la sauce MTV du pauvre avec cerise sur la bouse de vache, des chanteurs qui ( pour la plupart )chantent, certes !, mais qui chantent faux ! Mais alors faux ! On dirait un spectacle de fin d’année dans une école avec 50 gamins qui beuglent une chanson traditionnelle.
Et en plus tout le temps ! Quasiment pas de dialogues, que du chant qui donne envie de se suicider en se passant en boucle l’intégrale de Pascal Obispo comme ultime preuve de l’existence du mal.

Heureusement le film ne peut qu’être sauvé par la puissance dévastatrice des paroles et du propos qui sourdent de textes merveilleusement ciselés, me direz-vous. Et bien….suspens……que nenni ! Je ne sais pas qui a pu écrire une telle prose (en fait si je sais, mais par charité, je ne dévoilerais pas leurs noms, ils ont une famille à nourrir et une honte à assumer jusqu'à la fin des temps. Ne tirons pas sur l’ambulance !) Mais il faut impérativement qu’ils arrêtent ou qu’ils fassent de la peinture, de la sculpture, du tricot, n’importe quoi, mais par pitié arrêtez la chanson ! (Et la coke sûrement).

Même si j’aimais plutôt bien les épisodes de Saw que Bousman a mises en scène (enfin, j’aime bien les intrigues à tiroirs et les pièges machiavéliques, j’aime beaucoup moins le montage épileptique et la caméra qui oscille dans tous les sens), on voit bien qu’il n’y a pas beaucoup de talent, ni d’inventivité dans sa manière de filmer, ni de diriger ses comédiens, c’est plat et mou, ça ne décolle jamais, c’est chiant comme un dimanche après midi devant Michel Drucker, ça donne envie de tuer son chien ou sa belle-mère.

Enfin, il y a cette propension à rendre vulgaire les femmes en tentant de les montrer de manière sexy. Mention spéciale à Paris Hilton qui représente la quintessence de la vulgarité faite femme et qui est raccord total avec l’esprit du métrage.

Oui, le monde va maaaaaaal, oui il n’est pas beau et oui les gens sont méchants, semblent nous beugler aux oreilles les auteurs de cette purge. Bousman a voulu probablement faire un film très noir sur l’humanité en perdition, le problème c’est qu’il rate la cible de dix mille bons kilomètres en en faisant une bouillie infâme où un sentimentalisme de pacotille remplace la charge qu’il voulait furieuse.
Et ce n’est pas les rares scènes gores qui ici ne servent pas à grand-chose qu’il va rattraper quoique ce soit.
Quand à l’actrice principale (une certaine Alexa Vega) elle ne saurait tirer une once d’émotion même à un amateur de sitcom brésilien.


Bousman pompe aussi à droite et à gauche, un peu de « Blade Runner « pour la scène d’ouverture, un peu de « Rocky Horror Picture Show « ,une pincée de « The Crow « avec le narrateur, un peu de « Massacre à la tronçonneuse » avec un des personnages qui porte carrément un masque de chair humaine etc.…
La coupe était déjà pleine, mais elle déborde lors d’une scène finale qui rappelle furieusement dans son concept celle de « Phantom of Paradise «. Dans son concept mais pas dans sa réalisation. La où un De Palma réussit à transformer le kitch en or, Bousman le transforme en excrément gluant et soporifique.
Burp !

Une vraie et magnifique bouse qui sent la campagne au moment de la grande Peste.


Je t'aiiiimmme ! Comme un fou, comme un soldat, comme une star de cinémaaaaa !
Gol Goth 24

C'est la crise ! Même Leatherface doit payer ses impôts et tourner dans des bouses

Pute et soumise ! Paris Hilton, la grâce féminine au naturelle

C'est vrai que c'est drole la Famille Adams !
En même temps, fallait leur donner de l'argent aux éboueurs pour leur calendrier



15 commentaires:

  1. "Bousman pompe aussi à droite et à gauche"

    un mec bien en somme^^

    Toujours en forme le camif mais là ça donne pas envie de voir cette chose.

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  2. hi!ici Paris Hilton et je suis très contente que mon film soit en bonne place sur le site de mon camifounet.

    kiss

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  3. Merci Paris !!! Paris sera toujours Paris !
    Kiss my whore !

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  4. Ce film est en attente de visionnage chez moi et bizarrement tu ne m'a pas découragé de le voir. Au contraire même ^^

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  6. Faut que je le vois, il traîne aussi sur mon PC et ta critique excite mes sens de façon paradoxale et quelque peu déviante.

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  7. il n'empêche que l'auteur de cette diatribe en a quand même mis 3 ou 4pages; rien que ça prouve qu'il y a des choses à dire; ça ne peut donc être une bouse; quant à moi, j'ai eu la chance de le voir au festival du film fantastique de Gérardmer, et j'ai adoré. J'attends avec impatience sa sortie en salle et en DVD.

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  8. Evidemment c'est tout à votre honneur que d'avoir aimé ce film. Et il est plus facile de faire 3 ou 4 pages ( ou même 50 ) sur un film qu'on vomit que sur un film qu'on aime.

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  9. Tu me donnes envie de le voir XD

    En plus je viens de voir le trailer, ça éveille ma curiosité !!

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  12. Oui ben moi, c'est tout locutus. Je l'ai à dispo, et déjà que je n'arrive pas à l'enfourner dans mon lecteur par pure peur de me taper une bouse (là, je sors de Outlander, merci bien Wild Side pour ce Vercingétorix du film de Vikings), je suis dissuadé à jamais. Et puis j'ai plein d'autres bouses à voir, alors...
    Merci pour cette chronique sainement préventive !

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  13. C'est bien ce que j'imaginais à la vue des divers extraits, images etc. mais soyons folle, un soir avec du popcorn, seule en rentrant du taf (plus de neurone... et je n'infligerai pas ça à mon homme, c'est même pas un vrai nanard !) je me le ferai !
    :p
    Gloups... si j'ose

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  14. héhéhé notre chère Paris hilton a eut un razzie awards pour cette magnifique prestation dans ce film. D'ailleurs elel en a eut deux cette année, elle est vraiment géniale ^^

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  15. Elle le mèrite amplement ! Quelle actrice !

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Votre commentaire sur cette bouse ou ce nanard ou les deux ? Sinon ça va la petite santé ?