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lundi 1 juin 2009

Le sadique aux dents rouges

LE SADIQUE AUX DENTS ROUGES -1971
Genre : Vampire farce et attrappe
Sous-titres : Le film qui fait aimer les autres films.
Vous ne connaissez pas Jean-Louis Van Belle ? quel dommage ! De lui on pourrait dire ceci : « Il aime le cinéma, mais pas sûr que celui-ci le lui rende « , du moins si tous ses films sont du niveau pour le moins déroutant de ce « Sadique aux dents rouges « .
Comment qualifier ce film ? Aucune idée, ce n’est ni un film d’horreur ( malgré son titre et si par défaut on va le classer la dedans ), ni une parodie, ni un drame sur les maux dentaires, en fait est-ce un film ?
En tout cas c’est quand même du cinéma, et même du « cinéma frontière « . Oui frontière ! un nouveau genre inventé par Van Belle. Frontière car il oscille entre le foutage de gueule, l’approche auteurisante et une forme de surréalisme teintée de je m’en foutisme proche de la branlette intellectuelle. Un fourre-tout à la frontière du cinéma et d’autre chose.
Quoi ? qui le sait ? en tout cas pas son réalisateur ou alors il faut d’urgence pratiquer une vasectomie et une liposuccion de ses neurones. La science en a besoin ! Un tel spécimen ne devant pas courir les champs.

Z’êtes prêt ? Ok, accrochez vous !

Dès le générique, on sent que l’on va avoir droit à une pépite, à une bouse de compétition internationale. Sur des images dont on a inversées les couleurs ( comme sur des négatifs de photos ) une dame pousse une chansonnette : « Notre amour est mort, que les guitares chantent, notre amour est mort, nos rêves le hante, notre amour est mort mais moi je t’aime encoreuuhhh ! « . Ca commence bien, surtout que l’on voit vite que le film a dû être tourné avec de vieilles bobines de l’ex RDA. La photographie donne aux « acteurs » une teinte verdâtre, la bande son est insupportable, les acteurs jouent comme des pieds pas lavés depuis longtemps, franchement on se demande bien où il a pu trouver l’actrice principale !! Incroyable comme elle joue mal ! Du jamais vu et encore je suis poli.

And now, le pitch : Un jeune homme sort d’une clinique psychiatrique suite à un accident de voiture car il se prend pour un vampire ( oui le rapport entre l’accident et le vampirisme me parait léger mais continuons ) Or et c’est là que c’est fort ! En fait c’est un vampire ! Non, en fait les docteurs le persuadent que c’est un vampire, alors qu’en fait il n’en est pas un ou l’inverse. En tout cas un truc dans le genre.

Bref, donc mettons que c’est un vampire qui s’ignore. Il sort donc, et il est vite victime d’hallucinations, il voit des vampire partout, chez les hommes, les femmes, les enfants. Stop !! Ici il faut voir quel type de vampires il visualise ! Des personnes affublées de dents de vampires ( normal ) mais des dents farces et attrapes ! Ce qui fait bien rire n’empêche.
Une pensée émue pour les pauvres minots qui doivent être encore en thérapie depuis qu’ils ont vu le film, un coup à vous niquer votre vie ! Merci qui ? merci monsieur Van Belle.
En fait on apprend que le docteur (et son assistant qui a la même barbe que Regis Laspales mais avec des tics..pas dans la barbe mais sur le visage hein ? ) tente de faire de notre héros, le nouveau prince des ténèbres, rien que ça !

Il est aussi à un moment initié par un maître vampire qui ressemble à Maître Capello.
Du coup, le type devient fou et se met à mordre les gens, la police enquête et le traque comme une bêêête et à la fin il meurt.
Voilà, voilà. Evidemment c’est un résumé qui ne peut en aucun cas rendre justice au diabolique scénario mis en place par son auteur, mais cela va sans dire.

En fait on dirait un film de vacances fait avec la famille et des amis. On imagine la projection. « Oh regarde c’est tonton Fernand là ! « , « oh ! oh ! vous avez vu tata Jeannette derrière ! «.
Le pire c’est que le réal tente des trucs façon auteur torturé , par exemple des surimpressions d’images sur l’image , des animaux dans les yeux du héros, le type qui marche à l’envers, des stock-shots de tornades ou de tempêtes pour tenter de nous faire part des émotions du type ( oui c’est visuel là, faut le voir...pour le croire et encore ce n’est même pas sûr qu’on y croit )

La continuité du montage et de l’intrigue laissent d’ailleurs perplexe, oubliez donc le classique champ/contre-champ ! Van Belle dépasse les frontières du classicisme ! Oubliez la cohésion temporelle, pour quoi faire quand on se veut un surréaliste avant-gardiste à la recherche d’un nouveau sens de l’image ! Oui, pourquoi ?
Et puis n’oublions pas que c’est un film d’épouvante à la base et qu’évidemment certaines séquences font super peur, une sorte de « Ring » à la française quoi .


Allez, je ne vais pas m’appesantir outre mesure sur cet étron mongoloïde, le mieux c’est que vous vous le procuriez, pour passer un délicieux moment de cinéma incomparable, vous rirez bien. Regardez les deux extraits ci-après sinon.
ET surtout ne loupez pas les dernières minutes et la scène de course poursuite avec un flic qui tire avec un pistolet à patates ! ( enfin le bruit est le même ! )

Je finirais par quelques dialogues qui renvoient le surréalisme, le dadaïsme et le néo-romantisme à ses études.

Le type va dans une boucherie, une cliente déclame à propos de la viande : « C’est drôle, quand c’est rouge on dit bleue, quand c’est moins bleue on dit rouge, et quand c’est pas rouge on dit bien cuit « . Hein ? pas mal, fallait y penser !

Pensé du héros : « J’ai l’impression d’un monde étrange qui pèse sur moi, je ne veux pas qu’il te fasse du mal, Jane «.

Alors qu’il gît sur le sol : « ô ce soleil gris, et l’aube....l’aube brûlante qui me dévore. Jane, mon univers se dissipe. Je m’appelle, je m’appelle Dents rouges. Docteur, la mort est froide... pourtant la mort me brûle. Jane, je ne me meurt pas, mon amour, oh ! je vois le monde de la mort, il ressemble au notre Jane. Cette nuit je reviendrai car je t’aime Jane ! Et la mort ne peut pas tuer l’amour. »


Pas de logique pas d’intérêts, débile au plus haut point, incroyablement mauvais en tout, mal joué, mal dirigé, mal filmé, mal monté, mal dialogué. Une bouse comme on en fait plus, hélas !!! Merci monsieur Van Belle !! Merci beaucoup !

Des effets-spéciaux époustouflants !

Deux docteurs patibulaires !

De l'action !

Un vampirologue anonyme !

De l'érotisme !

Du frisson !
Une splendide photographie !




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Le sadique aux dents rouges : Les dents de la mer
envoyé par Mandrakvids. - Gag, sketch et parodie humouristique en video.

2 commentaires:

MEDUSA FANZINE a dit…

y a un bel article sur le réal signé christophe bier dans le dernier Mad

CAMIF a dit…

Ah bon. Cela fait bien longtemps que je n'ai plus acheté ce magasine