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jeudi 24 septembre 2009

Complexx

COMPLEXX - 2006 ou 2008
Sous-titre : La Hollande, l'autre pays du slasher débile.
Genre : un slasher slachant slasher se promène slans slon schien.

Des « hardcore gamers » se rendent à la présentation d’un nouveau jeu vidéo virtuel. Certains d’entre eux reçoivent un SMS (ce truc qu’on fait avec un téléphone portable) les enjoignant de rester après la fermeture pour participer à un jeu grandeur nature façon jeu de rôle. Comme ils sont jeunes, fous, beaux et passablement crétins et bien ils décident de rester. Ils vont alors être décimés un à un. Mais alors, qui est le vilain méchant assassin ?
Si le cinéma d’horreur de nos amis les bataves nous a déjà donné quelques belles réussites telles que « l’Ascenseur 1 et 2 « ou « Amsterdamned « de Dick Maas et si l’on excepte le cas particulier que représente Paul Verhoeven, il faut bien avouer que ce n’est pas tous les jours que l’on a droit à une production horrifique venue de ce pays où les tulipes le disputent aux coffee-shops. C’est donc avec une certaine curiosité que l’on insère fébrilement la galette dans le lecteur idoine.
Sauf que, autant le dire tout de suite, la curiosité va vite se transformer en déception et à moins d’être de bien bonne humeur et de n’avoir pas grand chose à se mettre sous les mirettes pour combler son manque « cinéphagique », ce n’est pas vraiment ce DTV qui devrait combler nos attentes de frissons, de sang ou de « complexxité « scénaristique.
Car au final à quoi avons-nous droit ici ? Ni plus, ni moins qu’à une énième variation « slasheriso-survivalusante » sur fond de whodunit classique.

Evacuons donc d’entrée de jeu tout doute dans l’esprit du futur spectateur (s’il y en a).
Il n’y a pas grand-chose à sauver dans cette modeste production au look « téléfilmesque », qui oscille sans cesse entre le passable et le médiocre pour parfois flirter avec le grotesque.
Evacuons également rapidement le concept sur lequel est censé s’appuyer l’intrigue, à savoir le concept du « hardcore gamer » prisonnier, qui ici, n’est qu’un pis-aller destiné à accrocher les fans de jeux-vidéo. Il aurait pu tout aussi bien être remplacé par n’importe quel autre « corps de métier », genre femmes de chambre se rendant à la biennale de l’aspirateur à chaleur tournante, chasseurs au salon du fusil qui tuent les bébêtes ou sosies de Claude François à celui de l’électricité.


Mais là où le bât blesse franchement, c’est que pour un film censé être d’horreur, Complexx est pauvre en tension et extrêmement chiche en effets sanglants (les meurtres sont peu nombreux, souvent hors-champ et toujours sans originalité à moins de vivre dans une grotte et/ou de n’avoir jamais vu un seul film avec meurtres incorporés).
Si le manque de moyens est visible et peut à la rigueur donner envie d’être clément, le manque confondant d’originalité, de tentative d’impulser un grain de folie ou de taper fort dans le sanglant et le craspec, en somme de faire un truc un poil différent de la multitude, donne plutôt envie de se demander le pourquoi de l’utilité d’un tel produit.

Heureusement et sans doute conscient de la faiblesse de l’ensemble, le réalisateur étire l’intrigue sur 1h15 (1h12 même si l’on enlève le générique final), ce qui restera, hélas, comme la qualité la plus probante du film.
Soixante-quinze minutes au cours desquelles deux leitmotivs sont utilisés pour parvenir à faire avancer l’histoire. Un : dès que l’action s’enlise (et c’est souvent) un nouveau protagoniste entre en scène sans apporter une once de surprise, deux : dès que l’action s’embourbe (et c’est encore plus souvent) nos amis les joueurs tentent de trouver une issue pour sortir du complexe.
En effet, les vitres sont blindées, les portes pas loin et même les issues de secours sont condamnées. Alors que reste-t-il ? Un : trouver une clef, deux : emprunter les fameux conduits d’aération (et on ne dira jamais assez combien ce genre de conduit a sauvé d’abrutis coincés dans des situations apparemment inextricables. Merci à eux ! ). Sauf que même avec des plans plus détaillés que les cartes d’états majors des armées, nos attardés céphaliques (l’abus de jeux vidéo s’apparentant ici à une maladie qui attaquerait la qualité des connexions cérébrales) s’y perdent et même y meurent, donnant ainsi droit à d’interminables séquences où nos héros se meuvent à quatre pattes et le cul en bombe. Bien !


Complexx n’est donc que peu sanglant (encore moins gore), peu crédible dans le déroulé des situations (la scène avec le camion, par exemple, étant ce qui peut se faire de pire en matière d’incohérence scénaristique), débite du déjà-vu à la hache et est mou du genou. Un détail cependant pourrait le rendre un peu sympathique (un tout petit peu) et « visionnable » en faisant le repassage par un dimanche après-midi pluvieux.
Ce détail, ce sont les accortes naïades bataves qui parcourent le long-métrage et notamment une fort jolie brunette au décolleté aussi plongeant que les chutes du Niagara et dans lequel on aimerait se perdre pour s’y livrer à l’étude de la Genèse (toi Eve ? Moi Adam. Veux-tu croquer la pomme, belle étrangère ? ).

Tout à l’étude poétique et comparée de la frêle donzelle (ne vous affolez pas non plus, elle reste vêtue tout du long et c’est bien triste), on s’achemine gentiment vers la fin quand tout à coup, paf ! (non, pas le chien) les auteurs nous délivrent un double twist final dans les gencives aussi novateur et inattendu qu’un film de Bruno Mattei de la grande époque !
Etant la seule chose qui puisse à la rigueur retenir l’attention dans Complexx, je n’en dévoilerai pas la teneur. Sachez seulement que le premier est le copié/collé d’un film en trois lettres et le second d’un film en six lettres (il n’y a rien à gagner, donc n’écrivez pas si vous trouvez la réponse !).


Evidemment on pourra toujours rétorquer qu’il s’agit d’un film indépendant tourné avec 50 000 Euros de budget et en 19 jours, que les acteurs sont amateurs (du moins espérons-le pour eux !) et que patati et patata. On peut toujours aussi noter une certaine qualité dans la photographie par rapport à la faiblesse de l’ensemble et un montage, qui bien que manquant parfois de cohérence, reste globalement plutôt correct.

Etonnant qu’un tel film dépasse les frontières de son pays, cela étant sans doute dû au prix obtenu au festival Insomnifest 2008, celui de meilleur film, rien que ça ! (on n’ose imaginer la qualité des autres bobines proposées !).

En résumé, si Complexx vient de Hollande, il ressemble aux fromages de ce pays : pasteurisés et sans saveurs !



Moi pas avoir compris que le suicide au gaz, c'est pas facile dans un frigo.

Quand deux grognasses se rencontrent, elles se mettent à grogner ( surtout celle en rouge qui a pas l'air commode, oulà non ! )

De honte, le réalisateur a décidé de porter la burqa hollandaise.

Mon petit Robert Jensen, tu pourras toujours te recycler dans le film d'entreprise pour cadres dynamiques.


On cherche quelqu'un capable de traduire le mot : November. Le reste on maîtrise.
Merci d'avance












1 commentaire:

locutus57 a dit…

ouai, un film regardable mais sans grand intérêt